jeudi 28 juillet 2011

Les déserts d'altitude du Ladakh

L'avion amorce sa descente et peu a peu les nuages de mousson se dissipent. A travers le hublot nous découvrons le paysage qui servira de décor a notre marche durant le mois a venir. Au dessous de nous s'étendent d'immenses massifs désertiques que viennent égayer quelques oasis de verdure et hauts sommets enneiges. L'aéroplane touche enfin le sol : nous entrons ainsi dans ce royaume que l'on qualifie souvent de "Petit Tibet". L'aventure peut continuer...

Le temps de trouver une guest-house et nous voila partis pour arpenter les librairies de Leh a la recherche d'une bonne carte de randonnée. Nous en trouvons finalement une pas trop mauvaise. Reste a définir un parcours qui soit en accord avec les nombreuses "restricted area" du coin. La frontière avec le Pakistan étant plutôt sensible, le nord de Leh nous est interdit. Nous marcherons donc vers le sud, remontant la vallée de la Markha afin de rattraper le Zanskar que nous comptons remonter jusqu'à la source. Mais avant d'attaquer un tel programme, nous décidons d'aller rendre une petite visite aux moines de l'institut de dialectique bouddhiste Ngari dont la librairie est actuellement financée par l'association KOPKUN*. Nous sommes accueillis avec tant d'hospitalité que nous resterons plusieurs jours au village de Saboo. Durant ce court séjour, les lamas nous prennent sous leur aile et nous permettent d'approfondir nos connaissances sur le bouddhisme et la culture ladakhi. Mais très vite nos jambes se remettent a fourmiller, nous commandant de reprendre notre itinérance.

Le 29 juin, au petit matin, nous faisons nos au-revoir aux moines et partons en direction du Gompa d'Hemis, point de départ de notre trekking. Très rapidement les psalmodies deviennent rumeurs et nous renouons avec le silence des montagnes. Autour de nous la géologie fait le spectacle exhibant ses plus belles formes et couleurs. Après 3 jours d'ascension lente, le passage du Konmaru La (5200m) nous ouvre les portes de la Markha Valley. A nos yeux s'offre un panorma privilégié sur le Kang Yatze (6300m) et sa coiffe de glace.
S'ensuit une lente descente a travers des gorges arides où chaque village, entouré de ses champs d'orge, prend l'aspect d'une oasis. Au soir venu nous optons parfois pour le confort (relatif !) d'un gite local. Dans chaque maison nous trouvons toujours les mêmes sourires et cette grande hospitalité qui caractérise si bien les peuples bouddhistes.
Peu après Skyu, la Markha vient diluer ses eaux dans celles du Zanskar. Nous traversons le "bouillon" a l'aide d'une nacelle scabreuse afin de rallier, sur l'autre rive, le petit hameau de Chilling. Commence alors un long cheminement qui va nous mener aux sources du fleuve Zanskar, mais ça, c'est une autre histoire...


* KOPKUN  : signifie "merci" en langue thai. L'objectif de cette association a but non lucratif, dont les parents d'Helene sont membres actifs, est de financer la création de bibliothèques aux quatre coins du monde facilitant ainsi l'accès a la connaissance aux plus démunis. Pour plus d'infos : http://www.association-arts-harmonie.org


Ancien Palais Royal de Leh

Ambiance monacale

Sommet du Kang Yatze (6300m)

Bergere ladakhi

Village de Markha

Un parfum de desert

Gompa de Skyu